Biographie de Jacques Bergeron

Jacques a une descendance importante: sept enfants d’un premier mariage avec Agnès Grenon et 13 de son union à Marie Anne Dubois, notre ancêtre. On lui connait six lieux de résidence durant sa vie active tel qu’en font foi les actes notariés et les registres des paroisses où furent baptisés, mariés et inhumés ses enfants.

Jacques s’établit d’abord dans la seigneurie de Lauzon sur une terre concédée, en décembre 1670, à son père André et son grand-père Pierre par Claude de Bermen de Lamartiniere au nom et comme tuteur des enfants mineurs du défunt Jean de Lauzon. Lors de l’Aveu et dénombrement de la seigneurie fait le 6 mars 1723, Jacques fait partie de la liste des censitaires bien qu’on ne retrouve pas de concession à son nom. Il peut avoir hérité de son père ou de son grand-père maternel Jean Dumets Dumais. Jacques occupe alors la terre voisine de celle de son père décédé toujours présumément occupée par sa veuve Marguerite Dumets Dumais, mère de Jacques. Sur cette terre labourée de quatre arpents par 40, se trouvent une maison, une grange et une étable. Ses autres voisins sont son oncle maternel Nicolas Dumais, son beau-frère François Fréchet, époux de sa sœur Marguerite. Il semble y demeurer jusqu’autour de 1725 même si, entre 1708 et 1713, d’autres actes notariés de concession et transactions variées l’identifient comme étant résident de la Seigneurie de Tilly, seigneurie qui jouxte celle de Lauzon.

Il quitte assurément la région pour s’établir à Lanoraie. On ne peut savoir ce qui l’a attiré dans cette région, car si on consulte l’Aveu et dénombrement de 1724, aucun des censitaires ne semble alors lié à la famille Bergeron. La paroisse n’étant desservie par voie de mission qu’à partir de 1732, date de la nomination du premier curé en titre, il fait baptiser ses premiers enfants nés après son installation, à Contrecoeur et Berthier- en-haut lieux de résidence des parrains et marraines dont sa fille Catherine née de son premier mariage. L’enregistrement de ses deux derniers enfants nés après 1740 est fait dans la seigneurie de Sorel où il est dit résider. Il y est encore au mariage de son fils Michel en 1764. Jacques décède subitement à St-Ours où habite sa fille Marie- Catherine. Était-il en visite où habitait-il chez elle du fait qu’il était veuf et âgé d’environ 90 ans ?

Un fait mérite d’être souligné. Son petit-fils Michel est né hors-union à Lavaltrie de son fils Michel et Marie-Josephe Masson, tous deux de Sorel. On peut émettre l’hypothèse que Jacques a demandé à sa fille Marie-Louise de Lavaltrie de garder Marie-Josephe pendant sa grossesse. Cette dernière et son époux Antoine Belleville ont déclaré, au baptême, que le père était Michel, le fils de Jacques.

Son parcours dans la vallée laurentienne se résume ainsi :

1680-1702 - Côte de Lauzon
1704 - Mariage à Neuville
1708-1713 - St-Antoine de Tilly
1713-1725 - Côte de Lauzon dont son deuxième mariage
1726-1740 - Seigneurie de Lanoraie
1741 - Ile Ronde, de la seigneurie de St-Sulpice, voisine de Lanoraie
1740-1768 - Seigneurie de Sorel
1768 - St-Ours